Observatoire des médias sociaux en relations publiques

Fiches de lecture

La formation en relations publiques

Dumas, Michel. 2010. « Chapitre 5 : La formation en relations publiques » In « Les relations publiques, une profession en devenir ». Montréal : Les Presses de l’Université du Québec, pp. 43-57.

Résumé du livre

Associés tantôt  à des manipulateurs d’opinion, tantôt à des doreurs d’image, les professionnels  des relations publiques souffrent de leur mauvaise réputation. Accusés de masquer la vérité au profit de l’organisation qui les emploie et, par conséquent, au détriment de la société, la majorité d’entre eux travaillent pourtant activement  maintenir des relations harmonieuses entre l’organisation et ses publics afin d’aider les deux parties à réaliser leurs objectifs.

Fiche de lecture réalisée par Julien Watine

Mots-clés


Formation, enseignement, conseils, études, carrière.

Keywords


Formation, education, advices, studies, carreer.

Résumé du chapitre



Dumas entame ce chapitre en insistant sur le fait que la formation est essentielle en relations publiques, et ce, pour tous les acteurs du domaine. L’importance de la contribution des professeurs, des chercheurs et des étudiants est fondamentale : leurs travaux et leurs recherches enrichissent le corpus existant et le mettent constamment à jour.

Les associations professionnelles, dans cette question de la formation, jouent un grand rôle et devront continuer de le faire. L’auteur nomme les associations suivantes car elles ont, selon lui, fortement contribué à l’expansion et à la perfection de la formation en relations publiques :

  • International Association of Public Relations (IPRA)
  • Foundation for Research and Education in Public Relations
  • Association of Education in Journalism and Mass Communication
  • Public Relations Review
  • Public Relations Society of Amercia (PRSA)
  • Commission on Public Relations Education

En 1982, l’IPRA publie un document considéré comme phare sur la formation en relations publiques. Il y est mentionné que relations publiques doivent être considérées comme une science humaine et sociale et que la formation générale est très importante, plus particulièrement en sciences sociales et en management. L’enseignement au deuxième cycle d’études universitaires est également vu comme un défi primordial afin de permettre aux relations publiques d’être servies convenablement. Divers auteurs plus récents soulignent d’ailleurs qu’elles doivent être vues comme une science sociale appliquée depuis qu’elles sont passées des relations de presse à proprement parler à une science de la prise de décision. Elles doivent être donc enseignées comme une fonction de management et de communication.

Dumas rappelle qu’il est essentiel pour les futurs praticiens d’étudier non seulement les grandes théories de la communication avec des auteurs comme Laswell, Maslow, Festiger, Katz et Lazarfeld, mais aussi des théories plus spécifiques aux relations publiques avec des auteurs comme Grunig et Hunt ainsi que Broom et Dozier.

Quelques institutions ont su améliorer, structurer et renforcer, dans les dernières décennies, l’éducation spécialisée en relations publiques. On pensera notamment à The Sam Black International Senior Public Relations Course en Angleterre et à The Institute for Public Relations Research and Education et la San Francisco Academy, aux États-Unis.

Une étude suivie d’un rapport, publiés par la Commission on Public Relations Education et appuyés par la PRSA recommandent que les étudiants de premier cycle en communication acquièrent le plus tôt possible des connaissances spécifiques en relations publiques. Le deuxième cycle permettrait entre autre d’apprendre la manière dont s’exerce le métier au sein d’une équipe de management.

Un second rapport de la Commission appelé The Professional Bond et appuyé cette fois par l’Institute for Public Relations, la PRSA et la Scripps Howard Foundation, ainsi que plusieurs universités (Floride, Maryland, Miami, Valparaiso et Virginie), confirme l’existence d’un consensus sur ce qui devrait être enseigné au premier cycle, sur la nécessité de stages pratiques et sur l’importance d’études interdisciplinaires. Le lien avec les nouvelles technologies est aussi souligné.

Au premier cycle, l’enseignement devrait ainsi passer par cinq cours obligatoires :

  • Introduction aux relations publiques (théorie, histoire et principes)
  • Recherche et évaluation en relations publiques
  • La loi et l’éthique en relations publiques
  • L’écriture et la production en relations publiques
  • Stage ou travail supervisé

Au terme d’un deuxième cycle, les étudiants devraient pouvoir être à l’aise avec des sujets comme les concepts et la théorie des relations publiques, la loi, l’éthique, les applications, le management, la recherche, la programmation et la production, les publics, les processus de communication, les sciences du comportement ainsi qu’une expérience pratique.

Au Canada, la formation en relations publiques a débuté peu après les États-Unis. En 1977, le premier baccalauréat en relations publiques est créé à Halifax puis, deux ans plus tard, c’est la création de la Fondation des communications et des relations publiques qui vise à soutenir l’éducation dans ce domaine. L’expansion fut la suite très importante à travers le pays.

Un sondage effectué auprès d’étudiants de premier cycle au programme de relations publiques de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) révèle que les cours jugés les plus pertinents sont ceux traitant de l’introduction aux relations publiques, de l’écriture, de l’initiation aux technologies numériques, des relations de presse, des publications, des événements spéciaux et des commandites, du plan de communication ainsi que des stages. Dumas ne manque pas de rappeler l’importance de la maîtrise de la langue parlée et écrite.

Les professionnels et les professeurs doivent également s’inspirer du corpus de connaissances pour parfaire la formation offerte. L’auteur mentionne que l’adéquation est pour le moment qualifiée de bonne entre les techniques d’enseignement et ce corpus.

Discussions : pistes de réflexion


Intégré à un livre général sur ce que sont les relations publiques et ce qu’elles deviendront, ce chapitre met en lumière l’évolution de la formation de ce champ de la communication publique ainsi que les recommandations principales des grandes institutions, traçant ainsi un portrait positif de cette question, malgré les efforts qui restent à faire. Ainsi, si on en croit Dumas, les relations publiques seront de plus en plus considérées comme un corps de métier essentiel à la communication, les rendant encore plus essentielles au bon fonctionnement d’une organisation.