Observatoire des médias sociaux en relations publiques

Fiches de lecture

Une nouvelle vision des relations publiques : ‘’Slow PR’’

Libaert, Thierry. 2010. « Une nouvelle vision des relations publiques : ‘’Slow PR’’ ». Le magazine de la communication de crise et sensible, vol. 18. En ligne : http://www.communication-sensible.com/articles/article223.php
Consulté le 7 janvier 2014.

Résumé 

Extrait du livre Communication et environnement à paraître sous peu, Libaert propose une tendance en relations publiques inspirée du mouvement slow food, et en réaction aux conséquences du contexte de réactivité dont les communicateurs sont, en quelque sorte, les victimes.

Fiche de lecture réalisée par Marie-Josée Audet

 

Mots-clés


Communication; relations publiques; communication dans les organisations; développement durable; Slow food; Slow PR.

Keywords


Communication; Publics Relations; Organizational communication; Sustainable Development; Slow food; Slow PR.

Mise en contexte


Ce court texte sur le slow PR peut intéresser les professionnels des relations publiques et de la communication dans un contexte organisationnel. Le rapport au temps dans la planification de la communication est fortement raccourci et la pratique s’opère en réactivité devant le manque de vision à long terme des dirigeants. Deux conséquences en émergent à la fois pour la profession et pour le professionnel des communications : ce dernier est maintenant perçu comme un « pompier », et les campagnes changent au gré des résultats avec une image que Libaert nomme « zapping communicationnel ».

Revue de littérature et cadre théorique


Au plan du développement durable, modifier l’axe communicationnel aussi fréquemment est difficilement garant de son enrichissement à long terme. À cet effet, Libaert recommande que la « stabilité des messages » ainsi que la « profondeur de l’engagement » puissent être objets d’études plus approfondies. Aux qualificatifs de plaisir, de qualité et d’harmonie des tendances « slow », Libaert propose l’ajout des valeurs du développement durable (échange, respect, flexibilité, stabilité) dans la pratique des relations publiques. Ainsi, la communication pourrait être abordée horizontalement (cibles vs messages) et verticalement (message à long terme). Une façon de réunir les objectifs fondamentaux du développement durable dans une pratique conséquente, et de lui arracher son incompatibilité avec les situations d’urgence omniprésentes en milieu organisationnel.

Discussion : pistes de réflexion


Dans la société contemporaine avancée, le sentiment d’urgence est présent tant dans les organisations privées que publiques. L’engouement récent de l’école de Francfort pour le concept d’accélération sociale en témoigne. Libaert nous fait réfléchir aux pratiques de relations publiques dans un contexte de travail instable et précipité. Les liens avec les valeurs du développement durable sont judicieux et amène le lecteur à se pencher sur sa propre attitude.

L’étendue de cette tendance « slow » reste à démontrer, mais est très séduisante. A priori, le « slow » est difficilement compatible avec la communication de crise, et laborieux dans le contexte hautement compétitif des entreprises ou dans celui de nouvelle gestion publique des gouvernements occidentaux. Est-ce que les professionnels des relations publiques peuvent contribuer à renverser la vapeur par la recherche et par l’application de ces principes aux vertus émancipatrices ?