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Les TIC : un catalyseur d’intelligence participative pour le développement durable en milieu urbain

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Entrée écrite par : Johanie Bouffard


Le 5 novembre dernier, l’Institut de technologies de l’information et sociétés (ITIS) et l’ÆLIÉS présentaient une chaire publique s’intéressant à l’utilisation des technologies dans le développement durable en milieu urbain. Chacun leur tour, quatre conférenciers ont démystifié ce concept relativement nouveau en présentant des exemples d’initiatives innovatrices de villes au Québec et à travers le monde. Dans chacune des interventions, on note que le discours autour des villes intelligentes est sans cesse porté sur le citoyen.

Lors de son intervention, Sehl Mellouli, chercheur spécialisé en gouvernance des villes intelligentes à la Faculté des sciences de l’administration, a abordé le concept de co-création avec les citoyens. Il résume que ces derniers peuvent jouer quatre rôles dans le développement des villes intelligentes, soit celui d’explorateur, de créateur d’idées, de concepteur de solutions ou encore de diffuseur. La participation du citoyen, qu’elle soit minime ou plus engagée, est au cœur du concept des villes intelligentes, mais pour que cela soit possible il faut d’abord leur en donner les moyens. C’est là où l’importance des technologies de l’information et des communications (TIC) prend tout son sens.

L’utilisation des TIC dans le développement des villes soulève plusieurs questions. Comment traiter les données massives (big data) que génèreront ces outils technologiques ? Qu’en est-il de l’éthique dans le traitement de ces données ? À qui doivent appartenir ces données ? Au créateur des outils, aux villes ou aux citoyens qui alimenteront ces plateformes ?

Il n’y a aucun doute que les possibilités qu’offrent les technologies dans le développement urbain des villes sont inspirantes. Elles offrent notamment une occasion privilégiée pour les administrations municipales d’engager un discours porté vers la co-création avec les citoyens. Ne serait-ce qu’en tant que diffuseur, les citoyens peuvent faciliter l’adoption et la diffusion des nouvelles solutions auprès de la population, ce qui favoriserait l’effet de réseau autour des nouveaux outils. Mais avant toute chose, il importe de se pencher sur certaines questions, notamment sur la propriété des informations générées par de nouvelles plateformes collaboratives et sur l’éthique de leur utilisation.

 

Information complémentaire à la conférence :

Conférenciers invités :

  • Sylvie Daniel, directrice par intérim de l’Institut Technologies de l’Information et Société, et chercheuse en géomatique, visualisation 3D, réalité augmentée, etc. à l’Université Laval.
  • Jean-François Barsoum, spécialiste des villes intelligentes et du développement durable chez IBM.
  • Vicki May Hamm, mairesse de Magog, présidente du comité de réflexion sur les villes intelligentes à l’Union des municipalités du Québec.
  • Sehl Mellouli, chercheur spécialisé en gouvernance des villes intelligentes à la Faculté des Sciences de l’Administration de l’Université Laval.

Pour en savoir plus sur les villes intelligentes, voici une bibliographie sélective de l’ÆLIÉS en lien avec les thèmes abordés lors de la conférence.

 

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