Le webzine Lien multimédia a publié le 5 mai dernier un texte sur les récents travaux de l’Observatoire.
Comme le texte est réservé aux abonnés, vous en trouverez ci-dessous une transcription:
Les gestionnaires de médias sociaux ont-ils une influence?
[05-05-2014 07:00 - par Sophie Bernard] L’Observatoire des médias sociaux en relations publiques (OMSRP) s’est penché récemment sur l’influence des gestionnaires de médias sociaux dans leurs pratiques professionnelles. L’étude exploratoire visait à cerner les caractéristiques de l’e-influence des gestionnaires de médias sociaux dans leurs pratiques professionnelles. Les objectifs s’avéraient de décrire les pratiques professionnelles des gestionnaires des médias sociaux et de valider des indicateurs de l’e-influence recensée dans la littérature. Francine Charest, responsable de l’étude, a présenté les résultats lors du Web à Québec 2014.
Lors d’entretiens semi-dirigés, les chercheurs se sont penchés sur le profil sociodémographique du gestionnaire, les objectifs de l’organisation de leur présence dans les médias sociaux et les caractéristiques de l’e-influence dans les médias sociaux. Dix-neuf participants, 12 d’organismes privés et 7 publiques, dont 13 de Québec et 6 de Montréal, ont participé à la recherche. La taille des entreprises variait de 3 employés à plus de 5 000.
« Un des premiers objectifs des organismes dans leur activité sur les médias sociaux s’avère de diffuser de l’information, alors que faire de la veille, écouter et assurer une présence arrivent en dernier explique Francine Charest. Développer une présence numérique apparaît beaucoup plus important pour les entreprises publiques que pour le privé. Par contre, le développement du marché n’est pas fort pour le public et très fort pour le privé. La planification est très importante. Il faut d’abord développer un bon plan, puis intégrer les médias sociaux. On note aussi l’importance accordée à la diffusion et à la veille. »
La conversation, la recherche et la collecte de données, le partage et la collaboration sont autant d’éléments qui ont émergé lors de la recherche de l’OMSRP. « La profession de gestionnaire de médias sociaux est encore très jeune, mais elle s’est rapidement professionnalisée, poursuit la chercheure. Il faut d’abord de bons mentors, des stratèges, puis ensuite les jeunes arrivent avec les outils, mais pas nécessairement avec la stratégie. »
La culture des médias sociaux semble bien implantée dans les organisations privées. Par contre, elle s’avère plus polarisée dans les organisations publiques. L’équipe de l’observatoire a pu, également, dresser une liste des critères d’influence. En tête, arrive la personnalité du gestionnaire et du fond des contenus, suivis de l’omniprésence et de la création d’une communauté d’intérêts et de contenus. L’influence des gestionnaires a été démontrée, mais il demeure difficile d’évaluer l’influence des organisations représentées dans leurs communautés. Par ailleurs, lorsque les médias sociaux s’inscrivent dans une approche intégrée de l’offre de service et que les gestionnaires comptent sur l’appui d’individus de haut niveau hiérarchique, l’animation des plateformes est plus aisée.