Observatoire des médias sociaux en relations publiques

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Les médias sociaux au Québec en 2015 : utilisations des citoyens et des entreprises

Posted on: octobre 25th, 2015 by omsrp No Comments

Par Julia Gaudreault-Perron, chargée de projet au CEFRIO

 

Le CEFRIO dévoilait en juin dernier dans le fascicule NETendances ses chiffres les plus récents au sujet des usages des médias sociaux par les Québécois. On y apprenait que près de trois adultes sur quatre (72,8%) sont utilisateurs des médias sociaux, une proportion stable par rapport à celle de l’an dernier (71,7%). Sans grande surprise, les jeunes demeurent les plus grands utilisateurs (94 % des 18-24 ans) alors qu’une différence importante est observée entre les moins de 45 ans (90,9 %) et les 45 ans et plus (59,2 %), qui sont, à la base, moins nombreux à être présents sur le Web (69,6 % contre 94,6% chez les 18-44 ans).

Facebook (62,4 %) et Youtube (57,4 %) demeurent les deux plateformes principalement utilisées par les utilisateurs des médias sociaux, alors que Google+ (27,3 %), LinkedIn (16,5 %), Twitter (9,7 %) et Pinterest (9,1 %) sont utilisés dans des proportions beaucoup moindres et lorsqu’elles le sont, sont consultées moins fréquemment que les deux principales plateformes. Aucun outil ne semble avoir vu sa popularité croître ou décroître de manière importante depuis l’an dernier.

Les plateformes sociales se multiplient et offrent des possibilités de plus variées pour rejoindre les consommateurs. Aussi, 75,1 % des utilisateurs des médias sociaux disent suivre au moins une organisation, une entreprise ou une personnalité publique sur les médias sociaux. En ce qui concerne le processus d’achat, de plus en plus d’adultes québécois, principalement les jeunes, prennent en considération les avis et recommandations de leurs amis et contacts sur les médias sociaux avant de faire un achat (40,4 % en 2015, par rapport à 34,1 % en 2013). L’influence du contenu des médias sociaux est donc bien réelle dans le processus de consommation.

Du côté des entreprises, les données de l’Indice du commerce électronique (ICEQ) dévoilées récemment indiquaient que si près d’un Québécois est adepte de commerce électronique, il en est tout autrement pour les entreprises québécoises, qui sont seulement 12% à vendre leurs produits et services en ligne. On parle donc d’une perte importante de la part de marché disponible au profit d’entreprises d’ailleurs qui, elles, sont de plus en plus présentes dans le marché du commerce électronique. Toutefois, 90% des entreprises québécoises qui ne font pas de commerce électronique ont tout de même une forte présence sur Internet (90,2 % ont leur site Web informationnel et 30,7 % ont un site Web mobile) et une majorité d’entre elles (52,7 %) sont actives sur les médias sociaux.

Parmi les entreprises qui effectuent des ventes en ligne, 85,4 % sont présentes sur les médias sociaux. Ceux-ci demeurent toutefois peu utilisés (2,6 %) lorsqu’il s’agit de mettre en place des stratégies pour attirer la clientèle vers le site Web des entreprises qui ont des activités de vente en ligne, loin derrière l’optimisation du référencement Web (69,7 %) et l’achat de publicité traditionnelle (63,4 %) ou en ligne (42,4 %). Les médias sociaux demeurent très utilisés pour se faire connaître et développer l’image de marque, tant par les entreprises qui ont des activités de vente en ligne (93,3 %) que par celles qui n’en ont pas (81,5 %). L’échange avec les clients (86,1 %), le placement publicitaire (78,1 %) et la recherche d’information sur les concurrents (61,9 %) sont également des usages des médias sociaux réalisés par la majorité des entreprises qui font du commerce électronique. Dans une proportion moindre, celles-ci utilisent aussi les médias sociaux pour recruter du personnel spécialisé (48,1 %) et faire de la co-création ou de la personnalisation de produits (26,3 %).

C’est donc dire que malgré un retard important en ce qui concerne le commerce électronique, les entreprises d’ici ont amorcé leur passage au numérique, puisqu’une majorité d’entre elles s’activent sur les médias sociaux pour rejoindre les internautes québécois qui y sont déjà bien présents.