Observatoire des médias sociaux en relations publiques

Archive for avril, 2015

Trois aspects essentiels de toute stratégie de contenu sur Facebook

Posted on: avril 16th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

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Le très pratique PR Daily a publié cette semaine un article intitulé 12 tactics that will boost your Facebook reach. Une perspective prometteuse considérant le déclin rapide de la portée organique des pages organisationnelles sur Facebook!

Ce billet de PR Daily se veut très « pratico-pratique ». Vous y trouverez des trucs et astuces pour utiliser des fonctionnalités du réseau social que vous ignoriez peut-être. Vous pouvez également pousser votre lecture plus loin. Les astuces purement techniques qui y sont présentées cachent des leçons qui, elles, sont de nature stratégique.

 

L’importance de bien situer ses publics

Le billet de PR Daily propose quelques outils pour mieux cibler l’auditoire visé de publications. « If Facebook is limiting your posts to a smaller audience, why not ensure it’s exactly the audience you want? » Ça tombe sous le sens! Certaines astuces reposent sur le ciblage de contenus. C’est une bonne chose de savoir comment définir la cible du contenu organique. Par contre, un tel outil est inutile si vous ne savez pas quels sont les publics visés par vos stratégies!

 

L’importance de bien cibler ses plateformes

La première astuce présentée par PR Daily insiste beaucoup sur l’efficacité des vidéos natives sur Facebook. La disponibilité d’un outil ne signifie cependant pas que celui-ci doit systématiquement être utilisé. Plusieurs organisations ont déjà une chaîne YouTube bien établie. Commencer à diffuser de la vidéo sur les deux plateformes risque de nuire à l’exposition sur YouTube. Laquelle de ces deux plateformes est prioritaire pour votre organisation? Si les services sont redondants, est-ce que les deux plateformes sont toujours nécessaires? Cela fait partie de la réflexion que chaque organisation doit faire. Parmi les réalités changeantes des médias sociaux, une certitude demeure : vous ne pouvez pas être sur toutes les plateformes. Il y en a trop, et des choix doivent être faits.

 

L’importance d’un contenu spécifique adapté à son environnement

Les conseils présentés dans l’article qui nous intéresse peuvent sembler contradictoire. D’une part on rappelle aux gens de rester dans leurs sujets d’influence et de toujours avoir un call-to action à portée de clic des utilisateurs. D’autre part, on propose de produire du contenu visuel en donnant l’exemple de cinémographes, d’images en imitation 3D et d’infographies à base de citations. On propose même de faire du pouce sur les sujets chauds qui ne sont pas nécessairement en lien avec votre organisation.

Ces conseils ne sont pas si contradictoires que ça. Si votre stratégie doit s’articuler autour de vos messages-clés, ceux-ci ne voyageront pourtant pas très loin dans les médias sociaux si vous n’êtes pas en mesure de positionner ceux-ci dans l’environnement social global. Votre organisation partage un espace social avec des individus et d’autres organisations. La véritable astuce est de positionner celle-ci à l’intérieur de cet espace social et d’en faire une composante intégrante de son environnement.

 

Médias sociaux et relations publiques en contexte électoral

Posted on: avril 10th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

ballotNous sommes en 2015. Le Canada sera bientôt en élections générales et la relative tranquillité des médias sociaux canadiens s’apprête à être chamboulée.

L’élection fédérale de 2011 a été considérée comme la première « élection sociale » au Canada. Pour la première fois, l’électorat canadien découvrait que les médias sociaux pouvaient être un canal d’échange direct avec les gens qui sollicitent le pouvoir. Dans un contexte où les taux de participation aux élections sont historiquement bas (et tout particulièrement chez les jeunes), les autorités électorales du Canada se sont réjouies de l’émergence de ce nouveau canal.

«Nos recherches ont démontré que les jeunes Canadiens souhaitent avoir des contacts avec les politiciens, qui jouent un rôle essentiel pour les renseigner sur la politique et les motiver à participer à la vie démocratique pendant et entre les élections, » peut-on lire sur le site d’Élections Canada.

Si les chercheurs et les analystes politiques ont relativisé l’effet concret de la présence des politiciens dans les médias sociaux, force est d’admettre que ceux-ci ont amené de nouvelles façons de faire de la politique. Alors que nous approchons une fois encore d’une campagne électorale générale et que les médias sociaux n’ont cessé de prendre de l’importance.

Si nous ne pouvons pas certifier que ceux-ci ont un impact électoral, une chose est sûre, les périodes de forte affluence politique changent le paysage des médias sociaux. Les médias sociaux n’y font pas exception : ce serait une erreur monumentale que d’ignorer le contexte dans lequel évolue une stratégie de communication ou de relations publiques. Même si votre organisation n’est pas politisée, le contexte aura une influence sur vous. Examinons de quelle façon.

Le bruit communicationnel sera plus fort

Les organisations politisées, les partis politiques et les partisans se feront entendre le plus fort possible et une partie de l’attention de vos publics risque d’être dirigée ailleurs. Dépendant de vos réseaux, ce bruit peut être faible, mais il peut durer jusqu’à deux ou trois mois et devrait être pris en compte.

 

Le ton monte

La période électorale est très polarisante. Les esprits s’échauffent et les couteaux volent parfois bas. Même si vos contenus sont à des années-lumière des débats électoraux, vous devez redoubler de vigilance dans votre gestion des commentaires et faire attention au vocabulaire que vous utilisez dans vos interventions.  Vous ne voulez pas que votre page Facebook ne  devienne le champ de bataille de militants en colère.

Vous serez interpellés

Tout dépendant de votre secteur d’activité, de votre identité et de la nature de vos réseaux, il est possible que des candidats locaux ou nationaux cherchent à s’attirer la sympathie des membres de votre communauté. Doit-on se prêter au jeu ou encore leur faire barrage? Il n’y a pas de bonne réponse. Selon vos objectifs, la nature de votre organisation et l’attitude des candidats, ça peut être une excellente chose ou encore le déclencheur d’une crise. La meilleure façon d’éviter d’être pris de court est de réfléchir à cet enjeu à l’avance pour être préparé à une telle éventualité.

 

Vous aurez la possibilité d’interpeller

Ça peut sembler inintéressant si votre organisation est strictement apolitique, mais si vous représentez un organisme subventionné ou un groupe de pression, ou même si votre organisation est concernée par certains enjeux locaux, il pourrait être intéressant d’interpeller les différents candidats de votre région. « Même pour les entreprises commerciales? », direz-vous? Bien sûr! Les entreprises sont également des citoyens corporatifs, et si celles-ci sont naturellement apolitiques, elles ont toutefois une responsabilité sociale en tant qu’entreprise. Supposons que vous représentez une industrie qui s’est associée financièrement à l’installation d’équipements sportifs pour les jeunes de votre région. Y-a-t-il d’autres enjeux connexes qui posent problème dans votre milieu? Interpeller les candidats à cet effet viendrait confirmer l’image sociale de votre entreprise tout en renforçant vos liens avec votre communauté. Le principe n’est pas nouveau, mais les médias sociaux en font quelque chose de fluide et d’accessible.

 

Les deux choses importantes à retenir de tout cela est que la période électorale engendre un changement de contexte dans les médias sociaux et que ce changement de contexte doit être pris en compte, idéalement à l’avance. L’impact sur le contexte spécifique d’une organisation et la bonne marche à suivre varie énormément d’un cas à l’autre, aussi nous vous laissons le soin de juger de ce qui s’applique dans votre cas.

Tendances et outils des relations de presse 2.0

Posted on: avril 1st, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

imageblogNous avons parlé la semaine dernière de la relation entre les journalistes et les médias sociaux. Si on considère que ces derniers ont changé les réalités du travail dans le milieu des médias de l’information, alors il nous faut reconnaître que les stratégies et les techniques de relations de presse ont dû évoluer également.

De même, l’évolution de la technologie et l’essor des médias sociaux ont contribué à doter le rôle de relationniste de presse de nouveaux outils qui facilitent sa vie… et celle des journalistes!

Malheureusement, la plupart des nouveaux outils sont très orientés sur le contenu de langue anglaise et leur portée se limite souvent aux États-Unis. Mais ce sont toutefios des projets pilotes à suivre attentivement et qui risquent de marquer le coup et d’inspirer des initiatives locales!
HARO et les bases de données de sources

Le site Web Help a Reporter Out est devenu un incontournable des relations de presse aux États-Unis. Il permet d’y inscrire votre organisation ou vos porte-paroles en tant que sources dans votre domaine d’influence. Des journalistes peuvent donc vous contacter directement par l’entremise du site. Mieux encore, HARO vous envoie régulièrement une alerte vous indiquant que des journalistes travaillent sur tel ou tel sujet, vous permettant de les contacter pour leur proposer un pitch par rapport à votre organisation.

 

Muck Rack et les bases de données d’auteurs

Muck Rack, BlogDash et les autres services du même genre proposent simplement d’imposantes listes de journalistes, de blogueurs ou d’auteurs indépendants. Vous n’y trouverez pas beaucoup de journalistes québécois mais ce n’est qu’une question de temps avant que la formule ne soit importée. Les contacts pouvant être triés par secteurs d’activité, cela vous évite d’irriter des journalistes en leur envoyant des sujets qui n’ont rien à voir avec leur beat. Ces sites ont aussi l’avantage d’être toujours à jour. Sur la scène locale, vous pouvez trouver l’équivalent sur les sites des agences de presse ou des associations professionnelles.

 

Les gestionnaires de relations client

Les logiciels de type CRM (Client relationship manager) appartiennent au monde de la vente et du marketing. Pourtant, le principe même derrière ces systèmes ne les rend pas complètement étrangers à la pratique des relations de presse. Un CRM est essentiellement un gestionnaire de contacts qui permet de cataloguer des échanges de type transactionnels. Ces échanges transactionnels peuvent être remplacés par des échanges d’information et les ventes par des publications. Le développeur de logiciels Bullhorn propose même un CRM spécifiquement conçu pour les relationnistes de presse. L’avantage d’utiliser de tels systèmes est de garder une mémoire institutionnelle, de partager de l’information entre les équipes et de rester à jour.

 

Ce ne sont que trois exemples des possibilités offertes par les nouveaux logiciels! Avez-vous d’autres idées? N’hésitez pas à venir nous en faire part sur Twitter à @OMSRP!