Observatoire des médias sociaux en relations publiques

Archive for mars, 2015

Comment favoriser l’engagement de sa communauté ?

Posted on: mars 27th, 2015 by Ema Zajmovic No Comments

Comme je l’affirmais dans mon récent blogue portant sur les trois niveaux stratégiques sur les médias sociaux, l’atteinte de ces niveaux dépend des ressources de l’organisation, de sa nature, de ses objectifs et également, du niveau d’engagement de sa communauté. L’engagement est une estimation du niveau d¹adhésion et de proximité de l¹interaction d¹une personne par rapport à une série définie d¹objectifs (Peterson, 2006 : En ligne).

Le cycle de l’engagement dépend de ces quatre facteurs : l’implication, l’interaction, l’intimité et l’influence. L’implication mène à des interactions meilleures, en qualité et en quantité. Cela favorise l’intimité entre l’organisation et ses publics, c’est-à-dire les affinités entre eux. Ultimement, l’organisation pourra influencer sa communauté. Que peuvent faire les organisations pour agir sur ces quatre indicateurs de l’engagement ?

L’implication

Les organisations peuvent d’une part stimuler l’implication en jouant sur leur contenu : que ce soit au niveau de leur pertinence, du fait d’intégrer des call to action, de la fréquence des publications, de donner une valeur ajoutée, de leur format (vidéos, photos) ou du fait d’être adapté aux publics des différentes plateformes. Outre le contenu, une organisation peut agir sur cet indicateur en misant sur une présence active de son président sur les médias sociaux. Enfin, le live tweeting est une excellente façon de jouer sur l’implication de sa communauté et du même coup, stimuler les interactions.

L’interaction

Pour favoriser l’interaction avec les publics, l’organisation peut poser des questions, demander des retweets, répondre aux commentaires tant négatifs que positifs, demander de partager des photos et lancer des concours. Les interactions avec les influenceurs et les médias peuvent être une autre façon de stimuler les interactions, une stratégie bien pensée est toutefois nécessaire.

L’intimité

Pour ce qui est de l’intimité, qui a trait à la proximité avec les publics, les organisations peuvent par exemple signer les publications par les employés chargés du service à la clientèleen ligne, ce qui donne un ton plus humain aux échanges. Le fait de partager le day to day de l’organisation est une autre façon d’agir sur ce facteur d’engagement. Enfin, sortir du cadre organisationnel peut être une excellente façon également. En effet, l’organisation peut appuyer une équipe sportive, une cause ou un évènement hors ligne et  l’intégrer à ses contenus médias sociaux.

L’influence

Pour ce qui est de l’influence, se placer comme première source de contenu dans son domaine et démontrer son expertise sont des excellentes façons d’y parvenir. Avoir une personnalité, un ton humain, peuvent également favoriser cet indicateur.

Votre organisation intègre-t-elle ces éléments à sa stratégie sur les médias sociaux ? De quels autres moyens disposent-elles pour favoriser l’engagement de ses publics ?

Source :

IAB.France. L’engagement : éléments de définition. URL : http://www.iabfrance.com/contenu/dossiers/fiches/lengagement-elements-de-definition#7RKHKyB3o5QRB1uz.99. Consulté le 26 mars 2015.

Le journaliste qui tweete : Portrait du journaliste 2.0 par Michelle Sullivan

Posted on: mars 24th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval 1 Comment

Si vous avez eu la chance d’assister à notre Webinaire de mardi dernier, vous avez eu la chance d’assister à une table ronde sur l’interrelation entre les médias traditionnels et les médias sociaux animée par Alain Lavigne, professeur titulaire au Département d’information et de communication de l’Université Laval.

Lors de sa participation à cette table ronde, Patrice Leroux, professeur et responsable du programme de Certificat en relations publiques de l’Université de Montréal a évoqué une conférence de la série Les soirées des grands communicateurs organisées par La Toile des communicateurs. Cette conférence de Michelle Sullivan, consultante et chargée de cours en relations publiques s’intitulait Le journaliste qui tweete : une analyse de l’intersection entre journalisme et médias sociaux et peut être visionnée en ligne sur le site de la TELUQ.

La conférence de Sullivan présente les résultats préliminaires d’une étude réalisée auprès de journalistes et portant sur leur utilisation des médias sociaux. Les résultats de cette étude s’articulent autour de cinq grands axes : l’utilisation que font les journalistes des médias sociaux, l’impact de ces médias sociaux, le rôle des blogues et des gens qui les rédigent, le rôle des relationnistes et finalement, la question éthique.

 

Le journaliste plus important que le média?

À travers cette étude, celle-ci dresse un portrait très complet du rapport qu’entretiennent les journalistes québécois avec leurs nouveaux outils numériques. Elle met notamment de l’avant l’importance des médias sociaux dans les relations de presse, révélant qu’un grand nombre de journalistes se servent de ceux-ci pour s’inspirer, trouver des informations nouvelles et identifier des sources. Une organisation qui n’y serait donc pas ferme donc la porte à un canal entier de communication avec les journalistes.

Fait intéressant, la gestion des commentaires, l’épée de Damoclès de l’usage des médias sociaux en relations publiques, semble également être un enjeu pour les journalistes. La présence des journalistes dans les médias sociaux a pour effet de les personnifier et de les rendre plus accessibles. « Le journaliste devient plus important que le média, » a même confié un des répondants du sondage.

Sullivan mentionne aussi le fameux concept d’ « influenceurs Web », référant toutefois davantage aux blogueurs professionnels. Il semblerait que les journalistes ne considèrent pas ces influenceurs comme étant totalement à l’avant-garde, mais reconnaissent que ceux-ci ont une influence sur le grand public.

Dites adieu au communiqué de presse traditionnel

Les résultats de l’enquête de Sullivan marquent également d’autres points contre le traditionnel communiqué de presse. Elle s’interroge d’ailleurs sur l’usage que font les relationnistes québécois du principe de « communiqué 2.0 », affirmant que les journalistes semblent ouverts à une évolution de ce type de document, notamment afin de le rendre plus concis et d’y inclure du contenu multimédia. Malgré cette volonté de modernisation, il semblerait que les journalistes soient toujours attachés aux canaux traditionnels : la majorité d’entre eux préfèrent recevoir les propositions des organisations par courriel et par téléphone, et sont particulièrement irrités d’en recevoir sur Facebook.

Malgré tous ces changements de forme et l’accélération de leur rythme de travail, le fondement du travail des journalistes, lui, ne semble pas avoir changé. Les journalistes sont toujours préoccupés par l’exactitude et l’intérêt de leurs informations et demeurent soucieux d’éthique et de transparence.

Pour plus d’informations, nous vous référons à la conférence de Michelle Sullivan.

 

Un grand merci à Patrice Leroux d’avoir attiré notre attention sur cette conférence!

Positionner sa marque en agissant comme expert de contenu

Posted on: mars 16th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

expertLorsque des journalistes sont confrontés à un problème complexe, ceux-ci ont régulièrement recours à des sources. Autant les professeurs d’université que les professionnels notoires ont l’habitude d’être sollicités – et plusieurs accomplissent cette tâche avec plaisir.

Avec les médias sociaux, solliciter l’avis d’experts est devenu beaucoup plus rapide et plus facile. La plupart sont actifs sur des réseaux comme Twitter ou Facebook, entretiennent un blogue ou un site Web et sont aisément joignables. À vrai dire, plusieurs experts n’attendront pas d’être sollicités pour commenter et donner leur avis sur des sujets d’actualité. C’est la raison pour laquelle on les suit : parce qu’ils diffusent du contenu original, personnel et pertinent sur des sujets pour lesquels leur expertise est reconnue.

Si vous souhaitez positionner votre organisation en tant que leader dans votre domaine d’activité, il est nécessaire que vous preniez cette occasion d’affirmer votre expertise.

Par où commencer?
Définir ses champs d’expertise et établir une veille

Dans un premier temps, il est nécessaire d’établir vos champs d’expertise reconnue. Une organisation qui ferait, par exemple, la promotion d’événements culturels serait bien placée pour commenter l’organisation d’événements dans sa région, les politiques touristiques et l’actualité culturelle.

Si cela n’est pas fait, vous devez ensuite établir une veille systématique de l’actualité et des médias sociaux concernant ces sujets d’expertise afin de rester à l’avant-garde du buzz.

 

Choisir les plateformes à privilégier

Souhaitez-vous donner votre avis succinctement et partager des actualités à vos abonnés? Twitter est un choix idéal. Préférez-vous plutôt rédiger des avis élaborés? Pensez plutôt à tenir un blogue. Choisissez les plateformes et les formats qui s’adapteront le mieux à vos messages et vous permettront de rejoindre efficacement vos publics-cibles. N’hésitez pas non plus à mettre en valeur l’expertise de votre organisation. C’est cette expertise qui donne de la crédibilité au message.

 

Contribuer aux débats

Une controverse éclate dans votre secteur d’activité? Il pourrait être plus prudent de ne pas se mouiller. En revanche, qui ne risque rien n’a rien! Il peut être avantageux d’oser se mêler aux débats. Votre organisation, forte de sa connaissance des enjeux et de sa notoriété, peut informer, influencer et être reconnue pour sa pertinence dans les sujets les plus houleux.

 

Alors que de plus en plus de personnes s’informent en ligne, les organisations qui offrent à leurs réseaux des explications approfondies et des travaux d’analyse seront plus susceptibles d’être reconnues comme des leaders dans leur domaine et d’avoir la confiance et la loyauté de leurs publics.

Parution d’un article portant sur les caractéristiques de l’e-influence des gestionnaires de communauté dans le Public Relations Review

Posted on: mars 12th, 2015 by Johanie Bouffard No Comments

C’est officiel, l’article « The characteristics of the e-influence of Community Managers: Issues for the e-reputation of organizations » rédigé par Francine Charest et Johanie Bouffard, vient tout juste de paraître dans l’édition numérique du Public Relations Review (11 mars 2015).

Il traite d’indicateurs susceptibles d’avoir une incidence sur la e-réputation des organisations, à partir du point de vue de gestionnaires de communauté. Qu’est-ce qui caractérise l’e-influence? La recherche empirique menée auprès de 20 gestionnaires des médias sociaux actifs dans des organisations québécoises montrent cinq indicateurs significatifs de l’e-influence, soit : la personnalité (un ton humain empathique et authentique) ; les contenus de fond rigoureux et diversifiés qui stimulent les interactions ; l’omniprésence de la personne ou de l’organisation dans les médias sociaux mais aussi dans les médias traditionnels et l’espace non médiatique (magasins, conférences) ; la création d’une communauté d’intérêts et de contenus (création d’un écosystème entourant la marque) ; et enfin, la crédibilité de la personne et de l’organisation.

Enfin, on découvre que contrairement à la croyance populaire, le nombre d’abonnés apparaît comme étant la caractéristique la moins significative de l’e-influence lorsqu’elle n’est pas jumelée avec au moins un des 5 indicateurs les plus influents, par exemple, la personnalité.

Pour les professeurs et étudiants de l’Université Laval, l’article est également disponible sur le site Web de la bibliothèque de l’Université Laval.

Pour citer l’article:
Charest, F., & Bouffard, J. (2015). « The characteristics of the e-influence of Community Managers: Issues for the e-reputation of organizations ». Public Relations Review. DOI : http://dx.doi.org/10.1016/j.pubrev.2015.02.006

Votre PDG est-il social?

Posted on: mars 5th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

official-iconVotre organisation est présente et active sur les médias sociaux. Votre communauté foisonne et déborde d’enthousiasme et d’énergie. Les retombées positives de vos efforts ne sont plus à démontrer. Mission accomplie!

C’est là que le grand patron de votre organisation pose la question qui tue. « Et moi, devrais-je être dans les médias sociaux? » Comment répondre à cette délicate question?

PR Daily a publié dernièrement une infographie intitulée « The Social CEO». Colligée à partir de statistiques provenant d’une douzaine de sources, l’infographie présente les avantages d’avoir un président social : confiance, moral, recrutement… Selon cette infographie, la large majorité des chefs d’entreprise présents dans les médias sociaux le font sur une seule plateforme… qui s’avère à être LinkedIn dans la majorité des cas.

Un article de Harvard Business Review s’intéresse également à ce phénomène en décortiquant le profil des fameux PDG sociaux. Parmi les caractéristiques saillantes, HBR note que ces chefs d’entreprise sont les premiers ambassadeurs de leur organisation. Ceux qui obtiennent les meilleurs résultats sont ceux qui (sans surprise), « connectent au lieu de promouvoir ».

Doter son organisation d’un ambassadeur prestigieux, lui donner un visage humain et renforcer votre place dans les médias sociaux… ça semble trop bon pour s’en passer, n’est-ce pas?

Quelques avertissements, cependant.

Un PDG aisément joignable par les médias sociaux sera facilement interpellé par les mécontents. Il se retrouvera rapidement au centre de toutes les crises de l’organisation, même les plus bénignes. Dans les grandes organisations, son salaire ou son statut social pourrait décrédibiliser certaines déclarations. Les hauts dirigeants sont aussi moins disponibles, donc moins en mesure de travailler main dans la main avec les gestionnaires de médias sociaux. Ce ne sont pas forcément les plus habiles avec ce type de médium, pourtant, ils n’auront pas toujours le réflexe de consulter leurs conseillers avant de se commettre.

La question doit donc se poser en fonction de la personnalité du dirigeant, de son aisance naturelle à la communication publique et avec les médias sociaux et surtout de sa volonté à travailler avec son équipe de communications.

Dans la majorité des cas, les avantages écraseront de beaucoup les inconvénients.

N’oubliez cependant pas d’inclure cet aspect de vos communications dans votre planification!

Influenceurs ou vedettes?

Posted on: mars 3rd, 2015 by omsrp No Comments

Par Marie-Hélène Raymond

Spotlight.jpg~c200L’OMSRP a récemment publié sur ce blogue un article sur les outils pour identifier les influenceurs sur les médias sociaux. J’avais tout de suite sauvegardé l’article, me disant que cela ferait une bonne lecture de chevet. Bien heureuse quelques jours plus tard de le consulter et de tester les outils (Klout, Kred, Crowdbooster et autres), je me suis vite rendu compte que dans mon domaine – la culture et les arts visuels plus précisément – les influenceurs étaient peu nombreux.

Quand on parle de musées, de galeries ou d’artistes en arts visuels, on parle malheureusement souvent à un plus petit nombre. Disons qu’une toile de Riopelle, aussi magnifique soit-elle, n’est pas autant retweeté qu’un grilled-cheese au fromage du même nom. En effet, les amateurs d’art sur les réseaux sociaux sont un peu plus discrets que les amateurs de bonne bouffe, les fameux foodies. Alors, où sont les arties? Les museumlovers? Oh, il y en a, assurément! Lorsque le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) participe aux activités de Cultured Themes comme #MuseumWeek par exemple, on constate un grand engouement pour les musées… en Europe. Eh oui. Ici au Québec, les communautés sont difficiles à rassembler. C’est à l’image, on suppose, de notre culture en générale, qui est moins portée vers les beaux-arts.

Où donc trouver les influenceurs qui nous aideront à propager la bonne nouvelle? Promouvoir nos expositions, nos activités, nos visites, nos conférences? Devons-nous alors nous adresser à des personnalités publiques? Celles qui ont des milliers d’abonnés et qui, par un heureux hasard, s’intéressent aussi aux arts visuels? Récemment, Julie Snyder (a-t-elle besoin de présentation) a publié sur sa page Facebook un long statut faisant l’éloge de l’exposition Bryan Adams s’expose, présentée au MNBAQ. Résultats : 2 199 « j’aime », 97 commentaires, 53 partages. Impressionnant. Des publics qui n’auraient jamais vu une publication du MNBAQ sur Facebook. Des non-publics que nous tentons de rejoindre, chaque jour, par tous les moyens. Est-ce qu’on peut alors qualifier l’animatrice d’influenceur? Est-elle tout simplement une « vedette »? La ligne est mince entre un et l’autre, particulièrement dans le domaine de la culture…

Nous poursuivrons cette discussion lors d’une table-ronde présentée à l’occasion du Webinaire de l’OMSRP le 17 mars prochain. Que penseront les professionnels du comité d’experts-conseils de l’OMSRP? Seront-ils d’accord avec moi? Influenceurs = vedette ou pas? À suivre…