Observatoire des médias sociaux en relations publiques

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Les règles d’or du blogue de relations publiques

Posted on: mai 29th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

blogueIl y  a quelques semaines, nous parlions du blogue d’entreprise en tant que plateforme de confiance relationnelle. Nous expliquions que le blogue est un format privilégié pour établir des relations transparentes et authentiques avec ses publics.

Le blogue est un canal de communication unique en son genre. Il partage tantôt des caractéristiques avec les médias sociaux, tantôt des caractéristiques avec la presse écrite, tant au niveau du contexte que du format. En tant que média unique, le blogue a des règles et des codes qui lui sont propres.

Il y a quelques années, le site Mashable présentait The PR Pro’s Guide to Blogging.Plusieurs de ces conseils sont encore d’actualité aujourd’hui. D’autres méritent d’être nuancés ou actualisés. Voici quelques règles d’or

La forme au service du contenu

Les outils logiciels out of the box permettent à n’importe quel quidam d’avoir une plateforme fonctionnelle gratuitement au bout de quelques minutes. Si cependant vous avez des visées professionnelles, vous devez investir un peu plus de temps pour préparer votre coquille. Vous devez concevoir celle-ci pour qu’elle soit au service de vos contenus; elle doit s’y adapter et le mettre en valeur. Même s’il est bon d’optimiser votre blogue pour les engins de recherche, la valeur de vos contenus et l’expérience utilisateur doivent toujours être vos premières priorités.

Le calendrier éditorial est un outil, pas une fin en soi

Les apôtres du marketing de contenu insistent beaucoup sur l’importance d’un calendrier éditorial afin de publier les bons sujets au bon moment pour en maximiser la portée. Évidemment, il est nécessaire qu’un blogue dynamique publie régulièrement, et si ces publications peuvent être faites dans des moments stratégiques, tant mieux. Mais votre agenda ne doit jamais devenir un frein aux contenus de qualité. Vous avez quelque chose à dire qui doit être publié le plus vite possible? Vous croyez que de repousser une publication d’une journée vous permettra d’obtenir de nouvelles informations et de bonifier le contenu? Excellent. Le blogue est un média dynamique et sa flexibilité est une force. Le calendrier est un outil important à avoir, mais il ne doit pas devenir votre patron.

Le blogueur n’est pas un reporter

C’est un conseil qu’on retrouve fréquemment dans l’univers du blogue : « pensez comme un reporter.» C’est une excellente stratégie pour s’éloigner du ton « journal intime » que l’on peut retrouver dans les blogues personnels. C’est aussi un excellent moyen de structurer rapidement et efficacement des contenus qui semblent complexes à prime abord. Mais vous n’êtes pas des reporters et vous n’écrivez pas des reportages sur votre organisation. Vous avez droit à une certaine partialité. C’est votre organisation et personne ne peut vous reprocher de ne pas être neutre par rapport à elle. Si les gens lisent votre blogue, c’est qu’ils veulent votre regard sur l’organisation. Vous disposez d’une certaine marge, profitez-en!

Concevez des contenus que les gens voudront partager

Les blogues sont à leur meilleur quand ils sont utilisés de concert avec les médias sociaux. Créez du contenu de qualité que vos lecteurs auront envie de partager. C’est la valeur de votre contenu qui déterminera le succès de votre blogue. Une bonne connaissance des intérêts de vos lecteurs est de mise!

Les absents ont tort : la crise des sacs gonflables Takata

Posted on: mai 22nd, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

airbagNous avons souvent discuté sur ce blogue du rôle de la confiance au centre de toutes démarches de relations publiques. Parmi les industries pour lesquelles le concept de confiance est primordial, on retrouve bien sûr l’industrie automobile. Les véhicules automobiles sont très complexes et leur usage est risqué. Le lien de confiance entre les clients et les fabricants est primordial. C’est pourquoi la gestion des crises dans cette industrie est si délicate. On en a eu un exemple éloquent avec Toyoya, il y a quelques années. Nous en avons maintenant un nouveau avec Takata, le fabriquant de sacs gonflables défectueux qui ont causé le plus grand rappel de produits de l’histoire de l’automobile. Jusqu’à 34 millions de véhicules seraient rappelés. Malgré les propos rassurants des fabricants, le New-York Times rapportait six morts et plusieurs dizaines de blessés en février dernier.

 

Comment la crise a-t-elle été gérée?

Selon PR Daily, qui en a fait la une de sa section Crisisce mercredi, la compagnie Takata, après avoir longtemps refusé le rappel de ses produits, a annoncé aujourd’hui par voie de communiqué qu’elle demandait le rappel de ses produits à travers les fabricants d’automobiles, comme Honda, Nissan et Toyota. La compagnie a déposé le communiqué en format PDF sur son site Web et l’a encadré d’un filet rouge pour insister sur l’importance de la nouvelle.

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Malgré son refus de coopérer plus tôt à un rappel à grande échelle, la compagnie a émis plusieurs communiqués rappelant son engagement à la sécurité du public, et a publié plusieurs lettres ouvertes dans les médias américains et allemands, là où la menace de crise semblait plus forte.

Et les médias sociaux?

C’est là où le bât blesse. Takata est une compagnie de type business-to-business (B2B). Ces compagnies ont été plus lentes à se tailler une place dans les médias sociaux. On peut les comprendre : elles sont généralement invisibles au grand public, ne faisant généralement affaire qu’à quelques clients corporatifs. Takata a dû considérer comme publics uniquement ses clients et ses concurrents. On peut voir toute la faiblesse de cette stratégie en situation de crise. Car une recherche nous le confirme : la compagnie Takata n’a pas de présence institutionnelle visible dans les médias sociaux.

Alors que les médias d’information partout dans le monde relaient la nouvelle à toute vitesse, les mots-clic #Takata, #airbag et #recall croissent en popularité. On peut retrouver des pages Facebook datant de plus d’un an réclamant des dédommagements et le rappel des produits. Le monde entier fait publiquement le procès de l’organisation dans les médias sociaux, et celle-ci n’est pas en mesure de se défendre. On dit que les absents ont tort. C’est d’autant plus vrai dans les médias sociaux.

À défaut d’avoir une présence sociale, on aurait pu s’attendre de la part de la compagnie un effort quant à son site Web. À part quelques communiqués de presse (dont le dernier encadré en rouge), le site Web de Takata est inchangé. On retrouve les mêmes images réconfortantes d’enfants à bord de véhicules, les mêmes engagements envers la sécurité du consommateur et les mêmes logos de partenaires. Nul besoin de dire que ces contenus semblent bien inappropriés dans leur nouveau contexte.

Dans la conception du site de l’OMSRP, on a choisi comme texte d’accueil une question formulée par Brian Solis : « Peut-on être antisocial à l’heure des médias sociaux ? » La compagnie de sacs gonflables vient de découvrir que non. Être une compagnie de B2B n’est plus une excuse suffisante. Toutes les compagnies (spécialement celles qui dépendent de la confiance des publics) doivent être présentes pour répondre aux questions et aux préoccupations de leurs clientèles.

La crise Takata a tout ce qu’il faut pour devenir un cas d’étude. Une chose est sûre, on n’a pas fini d’en entendre parler.

Mesurer l’engagement « authentique » de sa communauté

Posted on: mai 15th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

blawbIl existe une multitude d’outils qui prétendent vous permettre de mesurer l’engagement à votre communauté et la pertinence de vos influenceurs. Ces données se basent sur des indicateurs très génériques et peuvent mener à des erreurs d’interprétation. Est-ce que le fait d’obtenir une mention « J’aime » sur Facebook est un signe clair d’engagement de la part d’un utilisateur, sachant que ce dernier n’a peut-être réfléchi qu’une seconde ou deux avant de poser son geste?

Le dernier billet d’Ema Zajmovic sur ce même blogue présentait justement les quatre indicateurs de l’engagement : implication, interaction, intimité et influence. Nous avions alors présenté ces indicateurs du point de vue des organisations; ils gardent toutefois tout leur sens si on les présente du point de vue de l’utilisateur.

Le PR Daily publiait la semaine dernière un article intitulé 3 ways to measure genuine online engagement. Ici, c’est le mot « genuine » qui attire notre attention et qui révèle la même préoccupation quant à la mesure de l’engagement « authentique ». Deux des trois méthodes présentées dans l’article coïncident avec nos indicateurs : selon PR Daily, les indicateurs les plus éloquents sont le partage et le commentaire. L’utilisateur qui se commet à référer du contenu à son réseau fait preuve d’implication et d’influence. Celui qui commente entretient une interaction et le fait dans l’intimité.

Il n’y a pas encore de recette universelle pour mesurer l’engagement de votre communauté vis-à-vis votre organisation ou vice-versa. L’article de PR Daily démontre bien que les méthodes les plus simples sont encore les plus efficaces : les membres de votre communauté prennent-ils le temps de s’impliquer personnellement auprès de vos contenus? Joignent-ils leurs voix à la vôtre? Mettent-ils leur influence à votre disposition?

Si oui, vous êtes sur la bonne voie.

L’article mentionné plus haut présente également un dernier conseil : vous devriez accumuler, conserver et évaluer des données sur de longues périodes de temps afin de comparer l’engagement obtenu par vos différents contenus et de découvrir quelles sont les préférences de votre communauté et ce que vous pouvez faire pour favoriser son implication.

Le blogue d’entreprise en tant que plateforme de confiance relationnelle

Posted on: mai 6th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

blogueVotre organisation est présente dans les médias sociaux et sur le Web. Les journalistes peuvent aisément retrouver vos communiqués de presse dans une section prévue à cette fin. Vos publics peuvent vous rejoindre grâce à vos médias sociaux. De quelle façon devez-vous gérer votre blogue à travers tout ça?

Les fonctions du blogue
Dans un article paru en 2009 dans le Journal of Public Relations Research, les auteurs Sung-Un Yang et Joon Soo Lim présentent les relations publiques médiatisées par blogue (BMPR, ou blog-mediated public relations) comme étant un outil de relations publiques à la popularité croissante. Les auteurs se sont intéressés à l’usage des blogues en tant qu’outil de construction de la confiance entre une organisation et ses publics.

Ces travaux sont d’un intérêt marqué puisqu’ils trouvent écho dans les préoccupations et les pratiques des professionnels des relations publiques. La firme Meltwater suggère d’employer le billet de blogue comme canal de communication en situation de crise. L’agence de marketing TodayMade considère la confiance comme étant le critère le plus important dans le succès d’un blogue. Dans la plupart des grandes organisations, le blogue s’impose comme étant la voix et le visage de la haute direction, de bâtir un lien privilégié entre l’organisation et ses publics.

Selon Yang et Lim, ce rapport de confiance à travers les blogues s’incarne à travers différentes dimensions. On peut repérer à travers celles-ci plusieurs concepts à garder en tête au moment de planifier la gestion de son blogue.

L’importance de la structure narrative
Le blogue n’est pas un site de nouvelles désincarnées ou un dépôt pour les communiqués de presse. Un bon blogue aura un ton bien à lui. Ça ne veut pas dire que le blogue doit absolument ressembler à un journal intime, bien au contraire! Toutefois, cette plateforme est un canal de diffusion unique en soi et doit être traitée comme telle. Les lecteurs doivent sentir que le contenu a été produit pour eux et que quelqu’un, quelque part, s’adresse à eux. Le recours à la technique du storytelling peut être une façon intéressante de pleinement adhérer à cette dimension narrative.

Le « soi dialogal »
Yang et Lim emploient l’expression dialogal self pour désigner la personnalité projetée de l’interlocuteur qui prend la parole à travers le blogue. Le choix de ce concept n’est pas banal. Non seulement le blogue doit avoir sa propre personnalité (son self), mais cette personnalité doit être engagée dans un dialogue avec ses publics. Le blogue doit être une opportunité de communication bidirectionnelle. Il existe une panoplie d’outils pour permettre aux internautes de poursuivre la conversation, que ce soit par les commentaires ou par les médias sociaux. Mais le dialogue peut être poussé davantage. Les interventions publiées sous la forme de billets de blogue doivent tenir compte des préoccupations et des commentaires récents des publics de l’organisation. Si une organisation, par exemple, essuie de vives critiques sur ses plateformes de médias sociaux,  il serait mal venu de voir un président prendre la parole en faisant fi de cette situation.

La crédibilité perçue
Pour que le lien de confiance soit significatif, les publics doivent percevoir que leur interlocuteur sait de quoi il parle et joue un rôle marquant dans l’organisation. Ça ne veut pas dire que le rédacteur du blogue doit obligatoirement être nommé, mais il doit être clair que les contenus du blogue reflètent pleinement les positions de l’organisation. Le blogue doit être cohérent, transparent et fidèle. À ce sujet, il pourrait être bon de garder en tête les cinq indicateurs de la théorie de la gestion des relations!

De la théorie aux contenus
Ces principes peuvent sembler bien abstraits et doivent être convertis en stratégies de contenus. Ces stratégies varieront d’une organisation à l’autre. Peut-être voudrez-vous utiliser votre blogue pour permettre à votre PDG de commenter les récentes décisions de l’organisation, de rassurer les publics par rapport à leurs préoccupations ou à s’engager socialement dans son milieu? Ou est-ce plutôt l’occasion pour votre organisation de s’imposer en tant qu’expert dans son secteur d’activité?

Quelle que soit votre stratégie, celle-ci doit être complémentaire à celle de vos médias sociaux. Personne n’aime retrouver du contenu en double. Vos différentes plateformes doivent travailler en synergie afin de rejoindre le plus naturellement possible vos différents publics.

 

Trois aspects essentiels de toute stratégie de contenu sur Facebook

Posted on: avril 16th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

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Le très pratique PR Daily a publié cette semaine un article intitulé 12 tactics that will boost your Facebook reach. Une perspective prometteuse considérant le déclin rapide de la portée organique des pages organisationnelles sur Facebook!

Ce billet de PR Daily se veut très « pratico-pratique ». Vous y trouverez des trucs et astuces pour utiliser des fonctionnalités du réseau social que vous ignoriez peut-être. Vous pouvez également pousser votre lecture plus loin. Les astuces purement techniques qui y sont présentées cachent des leçons qui, elles, sont de nature stratégique.

 

L’importance de bien situer ses publics

Le billet de PR Daily propose quelques outils pour mieux cibler l’auditoire visé de publications. « If Facebook is limiting your posts to a smaller audience, why not ensure it’s exactly the audience you want? » Ça tombe sous le sens! Certaines astuces reposent sur le ciblage de contenus. C’est une bonne chose de savoir comment définir la cible du contenu organique. Par contre, un tel outil est inutile si vous ne savez pas quels sont les publics visés par vos stratégies!

 

L’importance de bien cibler ses plateformes

La première astuce présentée par PR Daily insiste beaucoup sur l’efficacité des vidéos natives sur Facebook. La disponibilité d’un outil ne signifie cependant pas que celui-ci doit systématiquement être utilisé. Plusieurs organisations ont déjà une chaîne YouTube bien établie. Commencer à diffuser de la vidéo sur les deux plateformes risque de nuire à l’exposition sur YouTube. Laquelle de ces deux plateformes est prioritaire pour votre organisation? Si les services sont redondants, est-ce que les deux plateformes sont toujours nécessaires? Cela fait partie de la réflexion que chaque organisation doit faire. Parmi les réalités changeantes des médias sociaux, une certitude demeure : vous ne pouvez pas être sur toutes les plateformes. Il y en a trop, et des choix doivent être faits.

 

L’importance d’un contenu spécifique adapté à son environnement

Les conseils présentés dans l’article qui nous intéresse peuvent sembler contradictoire. D’une part on rappelle aux gens de rester dans leurs sujets d’influence et de toujours avoir un call-to action à portée de clic des utilisateurs. D’autre part, on propose de produire du contenu visuel en donnant l’exemple de cinémographes, d’images en imitation 3D et d’infographies à base de citations. On propose même de faire du pouce sur les sujets chauds qui ne sont pas nécessairement en lien avec votre organisation.

Ces conseils ne sont pas si contradictoires que ça. Si votre stratégie doit s’articuler autour de vos messages-clés, ceux-ci ne voyageront pourtant pas très loin dans les médias sociaux si vous n’êtes pas en mesure de positionner ceux-ci dans l’environnement social global. Votre organisation partage un espace social avec des individus et d’autres organisations. La véritable astuce est de positionner celle-ci à l’intérieur de cet espace social et d’en faire une composante intégrante de son environnement.

 

Médias sociaux et relations publiques en contexte électoral

Posted on: avril 10th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

ballotNous sommes en 2015. Le Canada sera bientôt en élections générales et la relative tranquillité des médias sociaux canadiens s’apprête à être chamboulée.

L’élection fédérale de 2011 a été considérée comme la première « élection sociale » au Canada. Pour la première fois, l’électorat canadien découvrait que les médias sociaux pouvaient être un canal d’échange direct avec les gens qui sollicitent le pouvoir. Dans un contexte où les taux de participation aux élections sont historiquement bas (et tout particulièrement chez les jeunes), les autorités électorales du Canada se sont réjouies de l’émergence de ce nouveau canal.

«Nos recherches ont démontré que les jeunes Canadiens souhaitent avoir des contacts avec les politiciens, qui jouent un rôle essentiel pour les renseigner sur la politique et les motiver à participer à la vie démocratique pendant et entre les élections, » peut-on lire sur le site d’Élections Canada.

Si les chercheurs et les analystes politiques ont relativisé l’effet concret de la présence des politiciens dans les médias sociaux, force est d’admettre que ceux-ci ont amené de nouvelles façons de faire de la politique. Alors que nous approchons une fois encore d’une campagne électorale générale et que les médias sociaux n’ont cessé de prendre de l’importance.

Si nous ne pouvons pas certifier que ceux-ci ont un impact électoral, une chose est sûre, les périodes de forte affluence politique changent le paysage des médias sociaux. Les médias sociaux n’y font pas exception : ce serait une erreur monumentale que d’ignorer le contexte dans lequel évolue une stratégie de communication ou de relations publiques. Même si votre organisation n’est pas politisée, le contexte aura une influence sur vous. Examinons de quelle façon.

Le bruit communicationnel sera plus fort

Les organisations politisées, les partis politiques et les partisans se feront entendre le plus fort possible et une partie de l’attention de vos publics risque d’être dirigée ailleurs. Dépendant de vos réseaux, ce bruit peut être faible, mais il peut durer jusqu’à deux ou trois mois et devrait être pris en compte.

 

Le ton monte

La période électorale est très polarisante. Les esprits s’échauffent et les couteaux volent parfois bas. Même si vos contenus sont à des années-lumière des débats électoraux, vous devez redoubler de vigilance dans votre gestion des commentaires et faire attention au vocabulaire que vous utilisez dans vos interventions.  Vous ne voulez pas que votre page Facebook ne  devienne le champ de bataille de militants en colère.

Vous serez interpellés

Tout dépendant de votre secteur d’activité, de votre identité et de la nature de vos réseaux, il est possible que des candidats locaux ou nationaux cherchent à s’attirer la sympathie des membres de votre communauté. Doit-on se prêter au jeu ou encore leur faire barrage? Il n’y a pas de bonne réponse. Selon vos objectifs, la nature de votre organisation et l’attitude des candidats, ça peut être une excellente chose ou encore le déclencheur d’une crise. La meilleure façon d’éviter d’être pris de court est de réfléchir à cet enjeu à l’avance pour être préparé à une telle éventualité.

 

Vous aurez la possibilité d’interpeller

Ça peut sembler inintéressant si votre organisation est strictement apolitique, mais si vous représentez un organisme subventionné ou un groupe de pression, ou même si votre organisation est concernée par certains enjeux locaux, il pourrait être intéressant d’interpeller les différents candidats de votre région. « Même pour les entreprises commerciales? », direz-vous? Bien sûr! Les entreprises sont également des citoyens corporatifs, et si celles-ci sont naturellement apolitiques, elles ont toutefois une responsabilité sociale en tant qu’entreprise. Supposons que vous représentez une industrie qui s’est associée financièrement à l’installation d’équipements sportifs pour les jeunes de votre région. Y-a-t-il d’autres enjeux connexes qui posent problème dans votre milieu? Interpeller les candidats à cet effet viendrait confirmer l’image sociale de votre entreprise tout en renforçant vos liens avec votre communauté. Le principe n’est pas nouveau, mais les médias sociaux en font quelque chose de fluide et d’accessible.

 

Les deux choses importantes à retenir de tout cela est que la période électorale engendre un changement de contexte dans les médias sociaux et que ce changement de contexte doit être pris en compte, idéalement à l’avance. L’impact sur le contexte spécifique d’une organisation et la bonne marche à suivre varie énormément d’un cas à l’autre, aussi nous vous laissons le soin de juger de ce qui s’applique dans votre cas.

Tendances et outils des relations de presse 2.0

Posted on: avril 1st, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

imageblogNous avons parlé la semaine dernière de la relation entre les journalistes et les médias sociaux. Si on considère que ces derniers ont changé les réalités du travail dans le milieu des médias de l’information, alors il nous faut reconnaître que les stratégies et les techniques de relations de presse ont dû évoluer également.

De même, l’évolution de la technologie et l’essor des médias sociaux ont contribué à doter le rôle de relationniste de presse de nouveaux outils qui facilitent sa vie… et celle des journalistes!

Malheureusement, la plupart des nouveaux outils sont très orientés sur le contenu de langue anglaise et leur portée se limite souvent aux États-Unis. Mais ce sont toutefios des projets pilotes à suivre attentivement et qui risquent de marquer le coup et d’inspirer des initiatives locales!
HARO et les bases de données de sources

Le site Web Help a Reporter Out est devenu un incontournable des relations de presse aux États-Unis. Il permet d’y inscrire votre organisation ou vos porte-paroles en tant que sources dans votre domaine d’influence. Des journalistes peuvent donc vous contacter directement par l’entremise du site. Mieux encore, HARO vous envoie régulièrement une alerte vous indiquant que des journalistes travaillent sur tel ou tel sujet, vous permettant de les contacter pour leur proposer un pitch par rapport à votre organisation.

 

Muck Rack et les bases de données d’auteurs

Muck Rack, BlogDash et les autres services du même genre proposent simplement d’imposantes listes de journalistes, de blogueurs ou d’auteurs indépendants. Vous n’y trouverez pas beaucoup de journalistes québécois mais ce n’est qu’une question de temps avant que la formule ne soit importée. Les contacts pouvant être triés par secteurs d’activité, cela vous évite d’irriter des journalistes en leur envoyant des sujets qui n’ont rien à voir avec leur beat. Ces sites ont aussi l’avantage d’être toujours à jour. Sur la scène locale, vous pouvez trouver l’équivalent sur les sites des agences de presse ou des associations professionnelles.

 

Les gestionnaires de relations client

Les logiciels de type CRM (Client relationship manager) appartiennent au monde de la vente et du marketing. Pourtant, le principe même derrière ces systèmes ne les rend pas complètement étrangers à la pratique des relations de presse. Un CRM est essentiellement un gestionnaire de contacts qui permet de cataloguer des échanges de type transactionnels. Ces échanges transactionnels peuvent être remplacés par des échanges d’information et les ventes par des publications. Le développeur de logiciels Bullhorn propose même un CRM spécifiquement conçu pour les relationnistes de presse. L’avantage d’utiliser de tels systèmes est de garder une mémoire institutionnelle, de partager de l’information entre les équipes et de rester à jour.

 

Ce ne sont que trois exemples des possibilités offertes par les nouveaux logiciels! Avez-vous d’autres idées? N’hésitez pas à venir nous en faire part sur Twitter à @OMSRP!

Comment favoriser l’engagement de sa communauté ?

Posted on: mars 27th, 2015 by Ema Zajmovic No Comments

Comme je l’affirmais dans mon récent blogue portant sur les trois niveaux stratégiques sur les médias sociaux, l’atteinte de ces niveaux dépend des ressources de l’organisation, de sa nature, de ses objectifs et également, du niveau d’engagement de sa communauté. L’engagement est une estimation du niveau d¹adhésion et de proximité de l¹interaction d¹une personne par rapport à une série définie d¹objectifs (Peterson, 2006 : En ligne).

Le cycle de l’engagement dépend de ces quatre facteurs : l’implication, l’interaction, l’intimité et l’influence. L’implication mène à des interactions meilleures, en qualité et en quantité. Cela favorise l’intimité entre l’organisation et ses publics, c’est-à-dire les affinités entre eux. Ultimement, l’organisation pourra influencer sa communauté. Que peuvent faire les organisations pour agir sur ces quatre indicateurs de l’engagement ?

L’implication

Les organisations peuvent d’une part stimuler l’implication en jouant sur leur contenu : que ce soit au niveau de leur pertinence, du fait d’intégrer des call to action, de la fréquence des publications, de donner une valeur ajoutée, de leur format (vidéos, photos) ou du fait d’être adapté aux publics des différentes plateformes. Outre le contenu, une organisation peut agir sur cet indicateur en misant sur une présence active de son président sur les médias sociaux. Enfin, le live tweeting est une excellente façon de jouer sur l’implication de sa communauté et du même coup, stimuler les interactions.

L’interaction

Pour favoriser l’interaction avec les publics, l’organisation peut poser des questions, demander des retweets, répondre aux commentaires tant négatifs que positifs, demander de partager des photos et lancer des concours. Les interactions avec les influenceurs et les médias peuvent être une autre façon de stimuler les interactions, une stratégie bien pensée est toutefois nécessaire.

L’intimité

Pour ce qui est de l’intimité, qui a trait à la proximité avec les publics, les organisations peuvent par exemple signer les publications par les employés chargés du service à la clientèleen ligne, ce qui donne un ton plus humain aux échanges. Le fait de partager le day to day de l’organisation est une autre façon d’agir sur ce facteur d’engagement. Enfin, sortir du cadre organisationnel peut être une excellente façon également. En effet, l’organisation peut appuyer une équipe sportive, une cause ou un évènement hors ligne et  l’intégrer à ses contenus médias sociaux.

L’influence

Pour ce qui est de l’influence, se placer comme première source de contenu dans son domaine et démontrer son expertise sont des excellentes façons d’y parvenir. Avoir une personnalité, un ton humain, peuvent également favoriser cet indicateur.

Votre organisation intègre-t-elle ces éléments à sa stratégie sur les médias sociaux ? De quels autres moyens disposent-elles pour favoriser l’engagement de ses publics ?

Source :

IAB.France. L’engagement : éléments de définition. URL : http://www.iabfrance.com/contenu/dossiers/fiches/lengagement-elements-de-definition#7RKHKyB3o5QRB1uz.99. Consulté le 26 mars 2015.

Le journaliste qui tweete : Portrait du journaliste 2.0 par Michelle Sullivan

Posted on: mars 24th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval 1 Comment

Si vous avez eu la chance d’assister à notre Webinaire de mardi dernier, vous avez eu la chance d’assister à une table ronde sur l’interrelation entre les médias traditionnels et les médias sociaux animée par Alain Lavigne, professeur titulaire au Département d’information et de communication de l’Université Laval.

Lors de sa participation à cette table ronde, Patrice Leroux, professeur et responsable du programme de Certificat en relations publiques de l’Université de Montréal a évoqué une conférence de la série Les soirées des grands communicateurs organisées par La Toile des communicateurs. Cette conférence de Michelle Sullivan, consultante et chargée de cours en relations publiques s’intitulait Le journaliste qui tweete : une analyse de l’intersection entre journalisme et médias sociaux et peut être visionnée en ligne sur le site de la TELUQ.

La conférence de Sullivan présente les résultats préliminaires d’une étude réalisée auprès de journalistes et portant sur leur utilisation des médias sociaux. Les résultats de cette étude s’articulent autour de cinq grands axes : l’utilisation que font les journalistes des médias sociaux, l’impact de ces médias sociaux, le rôle des blogues et des gens qui les rédigent, le rôle des relationnistes et finalement, la question éthique.

 

Le journaliste plus important que le média?

À travers cette étude, celle-ci dresse un portrait très complet du rapport qu’entretiennent les journalistes québécois avec leurs nouveaux outils numériques. Elle met notamment de l’avant l’importance des médias sociaux dans les relations de presse, révélant qu’un grand nombre de journalistes se servent de ceux-ci pour s’inspirer, trouver des informations nouvelles et identifier des sources. Une organisation qui n’y serait donc pas ferme donc la porte à un canal entier de communication avec les journalistes.

Fait intéressant, la gestion des commentaires, l’épée de Damoclès de l’usage des médias sociaux en relations publiques, semble également être un enjeu pour les journalistes. La présence des journalistes dans les médias sociaux a pour effet de les personnifier et de les rendre plus accessibles. « Le journaliste devient plus important que le média, » a même confié un des répondants du sondage.

Sullivan mentionne aussi le fameux concept d’ « influenceurs Web », référant toutefois davantage aux blogueurs professionnels. Il semblerait que les journalistes ne considèrent pas ces influenceurs comme étant totalement à l’avant-garde, mais reconnaissent que ceux-ci ont une influence sur le grand public.

Dites adieu au communiqué de presse traditionnel

Les résultats de l’enquête de Sullivan marquent également d’autres points contre le traditionnel communiqué de presse. Elle s’interroge d’ailleurs sur l’usage que font les relationnistes québécois du principe de « communiqué 2.0 », affirmant que les journalistes semblent ouverts à une évolution de ce type de document, notamment afin de le rendre plus concis et d’y inclure du contenu multimédia. Malgré cette volonté de modernisation, il semblerait que les journalistes soient toujours attachés aux canaux traditionnels : la majorité d’entre eux préfèrent recevoir les propositions des organisations par courriel et par téléphone, et sont particulièrement irrités d’en recevoir sur Facebook.

Malgré tous ces changements de forme et l’accélération de leur rythme de travail, le fondement du travail des journalistes, lui, ne semble pas avoir changé. Les journalistes sont toujours préoccupés par l’exactitude et l’intérêt de leurs informations et demeurent soucieux d’éthique et de transparence.

Pour plus d’informations, nous vous référons à la conférence de Michelle Sullivan.

 

Un grand merci à Patrice Leroux d’avoir attiré notre attention sur cette conférence!

Positionner sa marque en agissant comme expert de contenu

Posted on: mars 16th, 2015 by Alexandre Boutet Dorval No Comments

expertLorsque des journalistes sont confrontés à un problème complexe, ceux-ci ont régulièrement recours à des sources. Autant les professeurs d’université que les professionnels notoires ont l’habitude d’être sollicités – et plusieurs accomplissent cette tâche avec plaisir.

Avec les médias sociaux, solliciter l’avis d’experts est devenu beaucoup plus rapide et plus facile. La plupart sont actifs sur des réseaux comme Twitter ou Facebook, entretiennent un blogue ou un site Web et sont aisément joignables. À vrai dire, plusieurs experts n’attendront pas d’être sollicités pour commenter et donner leur avis sur des sujets d’actualité. C’est la raison pour laquelle on les suit : parce qu’ils diffusent du contenu original, personnel et pertinent sur des sujets pour lesquels leur expertise est reconnue.

Si vous souhaitez positionner votre organisation en tant que leader dans votre domaine d’activité, il est nécessaire que vous preniez cette occasion d’affirmer votre expertise.

Par où commencer?
Définir ses champs d’expertise et établir une veille

Dans un premier temps, il est nécessaire d’établir vos champs d’expertise reconnue. Une organisation qui ferait, par exemple, la promotion d’événements culturels serait bien placée pour commenter l’organisation d’événements dans sa région, les politiques touristiques et l’actualité culturelle.

Si cela n’est pas fait, vous devez ensuite établir une veille systématique de l’actualité et des médias sociaux concernant ces sujets d’expertise afin de rester à l’avant-garde du buzz.

 

Choisir les plateformes à privilégier

Souhaitez-vous donner votre avis succinctement et partager des actualités à vos abonnés? Twitter est un choix idéal. Préférez-vous plutôt rédiger des avis élaborés? Pensez plutôt à tenir un blogue. Choisissez les plateformes et les formats qui s’adapteront le mieux à vos messages et vous permettront de rejoindre efficacement vos publics-cibles. N’hésitez pas non plus à mettre en valeur l’expertise de votre organisation. C’est cette expertise qui donne de la crédibilité au message.

 

Contribuer aux débats

Une controverse éclate dans votre secteur d’activité? Il pourrait être plus prudent de ne pas se mouiller. En revanche, qui ne risque rien n’a rien! Il peut être avantageux d’oser se mêler aux débats. Votre organisation, forte de sa connaissance des enjeux et de sa notoriété, peut informer, influencer et être reconnue pour sa pertinence dans les sujets les plus houleux.

 

Alors que de plus en plus de personnes s’informent en ligne, les organisations qui offrent à leurs réseaux des explications approfondies et des travaux d’analyse seront plus susceptibles d’être reconnues comme des leaders dans leur domaine et d’avoir la confiance et la loyauté de leurs publics.